UNE AUTRE MANIÈRE DE VOIR LES CHOSES
 
 
 

De la façon dont on s'y prend actuellement, il en est de notre humanité un peu comme de ces bactéries qui s'empiffrent durant huit jours pour transformer le jus de raisin en vin, disparaissant ensuite quand elles n'ont plus rien à bouffer. Mais l'homme a l'intelligence qui lui permet de prévoir et d'éviter une fin aussi catastrophique d'ici quelques décennies. Voyons donc comment le problème se présente et quelles solutions on pourrait éventuellement y apporter.

 
 
 

La révolution industrielle qui débuta au dix-neuvième siècle s'accompagna de découvertes majeures dans le domaine médical, particulièrement avec la prise de conscience de l'existence des microbes, responsables des maladies les plus courantes. De ce fait la mortalité, infantile surtout, a chuté à un point tel que l'humanité qui comptait environ un milliard d'individus à l'époque en arrive à sept aujourd'hui et devrait continuer à augmenter si on n'en fait pas plus que cela pour tâcher d'enrayer cette expansion.

 
 
 

Et dans le même temps la façon de vivre dans les pays les plus développés (les premiers à avoir connu l'explosion démographique d'ailleurs) amène une telle progression des appétits et de la pollution que les possibilités de régénération de la Terre sont déjà dépassées. Les espèces sauvages vivantes diminuent ou disparaissent, l'eau douce se raréfie et la planète se réchauffe.

 
 
 

La première urgence serait donc de stabiliser le peuplement de notre humanité car la surpopulation est une bombe à retardement en fait. Mais cela ne se peut qu'à condition que toutes les femmes aient vraiment le choix d'enfanter ou pas. Or pratiquement cela n'est faisable que par un usage de la contraception à bien plus grande échelle qu'aujourd'hui dans le monde.

 
 
 

En fait l'idéal serait de la rendre systématique chez les adolescentes au début, l'abstinence sexuelle chez les jeunes étant la chose la moins naturelle qui soit. Par la même occasion d'ailleurs le sida devrait être dépisté régulièrement pour une meilleure sécurité dans les rapports.

 
 
 

Comme autre possibilité de limiter les naissances il y a l'avortement bien sûr. Mais s'il est vu d'un aussi mauvais œil chez les catholiques en particulier, que ces derniers ne s'opposent pas à la contraception pouvant le faire disparaître complètement à la limite si elle était mieux faite, ce qui est loin d'être le cas. D'un autre coté l'avortement s'appliquant à un être qui de toutes façons n'est pas conscient ne peut pas avoir le même degré de « criminalité » que la mort donnée à quelqu'un qui s'en rend compte, a fortiori en le faisant souffrir.

 
 
 

La conscience est la manifestation de l'âme. Mais on pourrait supposer qu'elle est donnée au fœtus de façon aussi imprécise dans le temps qu'à l'hominien il y a des millions d'années de cela en sous-produit de l'accroissement du cerveau proportionnellement plus important que celui de n'importe quel animal dont il se différencie surtout par son comportement. Et d'abord d'après ce qui se voit, l'homme ne laissant pas son organisme à l'état naturel toute sa vie durant. Il l'habille ou le retouche, et ce avec plus ou moins de bon goût d'ailleurs, alors qu'aucune bête n'y fait jamais rien de sa propre initiative.

 
 
 

Et aussi d'après ce qui s'entend, le cri de l'hominien s'étant transformé en des milliers de langages qui sont autant de « boites à outils » pour communiquer. Or c'est justement quand il commence à parler qu'on a la preuve de la prise de conscience chez l'enfant. Ceci dit il est bien évident que l'apparition de l'âme y est bien antérieure, sollicitant une ouverture vers le monde qui n'est possible néanmoins qu'après la sortie du ventre maternel.

 
 
 

Accessoirement aussi la contraception devrait permettre aux prêtres de ne pas faire d'enfant sans n'avoir recours qu'à la chasteté, obligation qui contribue à l'affaiblissement de la religion dont le sous-produit bienfaisant est l'évolution des mentalités. C'est ainsi peut-être que l'homme fait sans le savoir le paradis par le progrès dans la mesure où celui-ci ne serait pas que matériel.

 
 
 

Même ceux qui croient en Dieu s'en font quand même une bien piètre idée. Car s'il existe comme créateur d'un univers dont les astrophysiciens nous donnent un aperçu de sa vastitude, c'est avec une échelle du temps et de l'espace très différente de la nôtre forcément, ce qui lui permettrait d'anticiper les décisions prises en toute liberté par l'homme et de faire au mieux en conséquence.

 
 
 

Bien sûr il n'y en a pas que des bonnes. Mais Dieu seul est capable d'en juger, l'homme devant se contenter de faire ce qu'il faut pour que l'auteur d'un délit ait toutes les chances de se faire prendre. Et ce n'est pas de « punir » qui est important, que ce soit par la prison ou la peine de mort, mais d'enrayer autant que faire se peut la malfaisance.

 
 
 

Par exemple les fonds en cours de transfert devraient être programmés pour la destruction tant qu'ils ne seraient pas rendus à destination, rendant impossible de se les approprier par la force. Et d'une façon générale il faudrait que l'usage d'armes à feu soit limité aux professionnels de la sécurité publique. Encore que même pour eux celui des incapacitants serait préférable.

 
 
 

La malfaisance est plutôt le fait des jeunes, laissant à penser qu'il y aurait à la base d'abord un problème d'éducation dont l'essentiel se fait à l'émergence de la conscience. Et au terme de l'adolescence la difficulté à avoir du travail après les études contribue aussi aux pires dérives. L'inactivité de la jeunesse ne peut pas se chiffrer comme le paiement des retraites mais pourrait bien néanmoins être plus coûteuse en fait. Et l'accroissement de la proportion de gens à ne pas travailler ne le doit pas tant à la démographie qu'au chômage qui devrait donc être un problème à résoudre en priorité, surtout chez les jeunes.

 
 
 

Ceci conduit à parler de l'argent, le fruit du travail de l'homme, qui est très mal réparti. La production de richesse ne cesse d'augmenter depuis les débuts de la révolution industrielle, mais les gens ayant une certaine notoriété en ont cent à mille fois plus que le commun des mortels. Il serait plus juste que la possibilité de s'enrichir du point de vue individuel soit davantage limitée que cela par des moyens appropriés, l'anormalité de ce fait étant fondamentalement à la source de la plupart des conflits sociaux. Accessoirement on pourrait peut-être aussi s'entendre pour travailler avec plus de souplesse.

 
 
 

La grève est d'ailleurs un signe de l'imperfection des démocraties caractérisée par le fait que le corps électoral n'a pas d'influence sur ce que les politiciens lui donnent à choisir, que le résultat d'une élection ne correspond pas à la réalité des tendances dans le pays et que les pouvoirs législatifs et exécutifs ne sont pas véritablement séparés l'un de l'autre.

 
 
 

Mieux serait que l'Assemblée législative soit créée à la proportionnelle, que les partis soient parrainés par les électeurs, qu'on devienne citoyen plus tôt en y allant progressivement et que le peuple ait un choix plus raffiné en votant.

 
 
 

Quant au chef de l'Exécutif il devrait être élu avec son gouvernement pour un mandat d'une année renouvelable sans limite mais en fonction d'un système de « bonus malus » dégressif, l'électeur pouvant faire son propre classement des candidats sur un bulletin de vote spécialement aménagé pour cela.

 
 
 

Ceci résume brièvement mon livre intitulé « Pour une meilleure démocratie en France » sorti le 28 novembre 2008 chez TdB Éditions qui a coulé six mois plus tard. Cela n'aura donc pas eu plus d'effet que le brevet d'invention que j'avais déposé à l'INPI vingt ans plus tôt en ce qui concerne les accidents de voitures, autre sujet de réflexions sur lequel je vais m'étendre.

 
 
 

Disons tout d'abord que s'il y en a tant que cela, c'est sans doute parce que les véhicules routiers ne sont pas suivis comme les avions de ligne. Mais on devrait rendre impossible la conduite de quelqu'un qui est saoul. Et installer comme un mur au milieu de toutes les voies rapides pour éviter les collisions frontales.

 
 
 

Maintenant si on voulait aller plus loin que ça, on pourrait appliquer ce qui est préconisé dans mon « Dispositif de contrôle de vitesse des véhicules routiers » dont voici un aperçu : Tout le réseau routier serait contrôlé par des ordinateurs émettant et recevant sur des fréquences différentes revenant par roulement à destination de véhicules indiquant leur nature et leur vitesse, repérés par des radiogoniomètres et des radars, et s'identifiant dans l'ordinateur en passant à proximité. Nanti des informations fournies à droite à gauche, y compris par des stations météo, celui-ci donnerait l'ordre de ralentir au véhicule connu risquant un accident en provoquant une décélération pour que le conducteur, qui serait averti en même temps, puisse normalement se sortir d'un mauvais pas.

 
 
 

Mais le danger existe aussi en d'autres domaines où l'accident potentiel ne se concrétise qu'à cause du manque de conscience du risque couru, ce qui se voit surtout chez les enfants. Moyennant quoi il n'y aurait pas plus de raison d'avoir peur du nucléaire que d'autre chose si on fait ce qu'il faut pour s'en servir sans danger. Et en attendant d'en être arrivé à n'utiliser que cette source d'énergie inépuisable qu'est le soleil ce serait quand même plus valable que le pétrole, le gaz ou le charbon, énergies fossiles contribuant au réchauffement de la Terre.

 
 
 

À présent le risque majeur est celui de l'utilisation de la bombe atomique mise au point par les américains au cours de la seconde guerre mondiale. Le progrès a rendu l'armement tellement meurtrier qu'on ne peut plus s'en servir du tout. Autrefois les nations se créaient essentiellement par la force. Mais aujourd'hui les frontières ne changent pratiquement plus parce qu'avec le nucléaire c'est la « paix universelle » obligée, tout au moins entre les pays qui l'ont.

 
 
 

Le progrès n'est valable que s'il contribue à la pérennité de notre humanité, ne fut-ce que pour avoir le temps de s'apercevoir qu'on ne serait peut-être pas les seuls dans l'univers, ce qui semblerait évident au terme de l'évolution de la vie sur des planètes comme la Terre parmi des trillions d'étoiles dans des milliards de galaxies. Mais la durée d'existence d'une civilisation avancée est sans doute si brève par rapport à celle de l'univers que ce qu'elle aurait le temps d'émettre ne serait tout au plus qu'un « flash » perdu dans l'immensité de l'espace et du temps, ce qui rendrait improbable le contact direct, seuls pouvant se percevoir éventuellement les messages « testamentaires » d'une humanité disparue.

 
 
 

Voilà un aperçu de mes réflexions personnelles exposées plus en détail dans la cinquantaine d'articles accessibles en cliquant sur les liens trouvés en cours de route. À de rares exceptions près, ils sont plus courts que cette page d'accueil. Et le tout fait environ 5000 lignes de ce qui doit se voir en plein écran avec un ordinateur de salon. Encore ne s'agit-il là que d'un « squelette » de mon point de vue sur un certain nombre de choses qui, je l'espère, pourrait en intéresser quelques-uns. C'est mon vœu le plus cher !

 
 
 
 
Alain Joseph MARCHAND
né le 25 avril 1942
Adresse e-mail :
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mis à jour le 04/07/2012