LA DOMINATION DES AMÉRICAINS À PRÉSENT DANS LE MONDE
 
 
 

Les États-Unis d'Amérique sont les premiers sur la Terre en tant que puissance militaire et économique. Il peut arriver qu'on les dépasse parfois, mais ce n'est jamais pour très longtemps. Lors d'interventions extérieures visant à libérer le Koweït ou le Kosovo sous l'égide de l'ONU par exemple ils disposaient de 90 % des forces conventionnelles à eux seuls sur le terrain, ce qui leur permettait de diriger les opérations comme cela aura été le cas la plupart du temps.

 
 
 

Tout dépend donc de leur motivation. Il y a des conflits qui piétinent parce que l'ONU ne dispose pas d'assez de forces d'interposition. En fait l'idéal serait d'en avoir plus que celles de tous les belligérants réunis sur place, quantitativement et qualitativement. Mais s'il en est ainsi c'est probablement parce qu'aux États-Unis on ne s'y intéresse pas tant que cela en réalité.

 
 
 

Par contre ils ont contribué à la création et au maintien de l'État d'Israël. Mais les musulmans du monde entier qui en sont témoins peuvent ressentir comme une humiliation de voir ce que supportent les palestiniens. Il n'est pas en leur possession d'empêcher une telle oppression. Alors certains y réagissent par le terrorisme. Il est probable que l'écrasement d'avions sur les tours jumelles du World Trade Center le 11 septembre 2001 à New York était une manière de se venger de la part de musulmans ne supportant plus de voir toujours le soutien que les américains apportent ainsi à Israël. On ne peut pas à la fois écraser un adversaire aussi faible soit-il et dormir tranquille sur ses deux oreilles.

 
 
 

Ce fut un attentat très spectaculaire. Mais pour ce faire les moyens avaient été dérisoires en faisant croire à un détournement d'avion banal, si ce n'est que les terroristes pilotaient eux-mêmes. Depuis lors les américains ont mis en priorité la lutte contre le terrorisme. Mais les porte-avions ou la bombe atomique n'ont pas grande utilité pour cela. En fait c'est plus une affaire de police et de justice que de défense nationale. Cela se confond plutôt avec la grande criminalité en combinant interrogatoires et stockages d'informations sur ordinateur pour une bonne vision des choses. Enfin ce qui est sûr c'est qu'il n'y a pratiquement plus de détournements d'avions depuis, car on a fait ce qu'il faut pour, au niveau du cockpit surtout, devenu inaccessible aux passagers.

 
 
 

Cette gifle du 11 septembre 2001 poussa les américains à intervenir d'abord en Afghanistan avec l'accord de l'ONU. Et ensuite en Irak mais sans avoir le même consensus. On avait alors invoqué comme motif que ce pays était censé détenir des « armes de destruction massive ». Néanmoins par la suite on a rien trouvé de tel, que ce soit du nucléaire ou même simplement des gaz mortels.

 
 
 

Une autre raison fut avancée alors pour justifier l'intervention des américains, sans parler du pétrole, c'était l'élimination d'un dictateur et la promotion de la démocratie dans la région. Mais pour cela on ne voit pas très bien pourquoi il aura fallu attendre douze ans après l'invasion du Koweït qui causait déjà une première guerre en 1990 au terme de laquelle Saddam Hussein faillit bien être renversé. Il aurait suffi alors que les américains donnassent juste le petit coup de pouce nécessaire pour y contribuer, ce qu'ils se seront bien gardés de faire.

 
 
 

En 2003 on aura fait un amalgame entre terrorisme et dictature qui à la longue s'avérera tout à fait faux. Car depuis lors ce pays est à feu et à sang et connaît de multiples attentats venant de kamikazes surtout. C'est peut-être justement parce que la démocratie qui y a été imposée n'est en fait qu'un apport étranger à la culture d'un pays comme l'Irak. Et pas seulement pour lui d'ailleurs.

 
 
 

La dictature c'est le système de base des débuts de la civilisation. Elle est dans tous les pays jusqu'à la fin du dix-huitième siècle, y compris la France avec ses rois jusqu'en 1789. Un potentat a pourtant comme avantage de bien tenir son pays en main. Lorsque Boumediene dirigeait l'Algérie il n'y avait ni attentats ni égorgements comme on en vit depuis 1992. Et il peut même être populaire, tel Hitler revenant à Berlin avec la capitulation de la France en poche en juin 1940 et s'y faisant acclamer. Par contre il peut coûter cher à son peuple si sa propre richesse se confond avec le budget du pays comme c'est trop souvent le cas.

 
 
 

Il ressort de tout cela qu'on aurait très bien pu ne pas renverser ainsi Saddam Hussein. C'est ce qui fait de cette deuxième guerre en Irak une erreur comme l'avait dit entre autre le gouvernement français. Pour elle les États-Unis auront dépensé globalement dix fois plus que pour l'Afghanistan qui certes a vite été débarrassé des taliban par les lieutenants du commandant Massoud, assassiné le 9 septembre 2001, mais qui depuis ne cesse de subir une guérilla croissante de leur part en dépit de l'aide des occidentaux aux autorités en place pour que leur retour ne soit plus possible.

 
 
 

Les américains se sont pris deux fronts à la fois. Mais au lieu de dépenser tant d'argent et d'énergie en Irak ils auraient sans doute dû « finir le travail » pour de bon en Afghanistan. S'ils avaient aidé davantage le pays à se développer les problèmes dont il souffre à présent seraient résolus. Alors qu'à la longue cela risque de devenir un « bourbier » un peu comme au Viêt-nam qui fut de triste mémoire pour les États-Unis d'Amérique.

 
 
 

Ce fut leur plus grand échec depuis 1945. Les causes fondamentales en auront été l'assassinat de Kennedy au départ et l'affaire du Watergate à la fin. En effet il en résulta à chaque fois que le Président laissa sa place à son vice-président dont les erreurs conduisirent à ce résultat désastreux. Avec Kennedy ou Nixon cette guerre eut pu s'achever sur un « statu quo » un peu comme en Corée. Au lieu de cela on vit la victoire des vietnamiens du nord dans le sud du Viêt-nam et des khmers rouges au Cambodge.

 
 
 

Mais ces derniers finiront par se disputer avec leurs anciens alliés plus tard et c'est ce qui causa leur perte. Cela fait partie de ces événements providentiels à la suite de quoi viendra la réaction qui convient. Ainsi en aura-t-il été de Pearl Harbor en 1941, de l'invasion du Koweït en 1990 ainsi que des attentats du 11 septembre 2001 à New York. Cela conduisit à la fin de l'oppression des khmers rouges au Cambodge, l'entrée des États-Unis dans le deuxième conflit mondial pour la victoire décisive des alliés, la défaite de Saddam Hussein en 1991 et la fin de la domination des taliban en Afghanistan.

 
 
 

Pour en revenir au Viêt-nam, on avait affaire à une guérilla, type de combat qui fonctionne au mieux avec l'aide extérieure et le « sanctuaire » pour se replier. C'est comme pour la guerre d'Algérie où des combattants du F.L.N. traqués par des soldats français se réfugiaient au Maroc ou en Tunisie et disposaient d'un armement soviétique. Les guérilleros du Viêt-nam nord aussi d'ailleurs et leur matériel le plus lourd transitait par la Chine. Quant aux allers-retours depuis le nord jusqu'au sud du pays, ils se faisaient par la piste « Hô Chi Minh » qui était située au Laos et au Cambodge.

 
 
 

Mais il ne suffit pas de disposer d'une supériorité écrasante pour gagner face à un adversaire prêt à tous les sacrifices. Les pertes humaines des vietnamiens étaient bien plus fortes que celles des américains qui pourtant se lassèrent de combattre, tout comme d'ailleurs les russes occupant l'Afghanistan de 1979 à 1989. Il est vrai que le conflit au Viêt-nam n'avait pas les mêmes justifications évidentes que lors de la deuxième guerre mondiale. Dans le premier cas c'était d'ordre purement idéologique. Alors que dans le second cela faisait suite à une attaque contre les États-Unis d'Amérique, celle des japonais à Pearl Harbor.

 
 
 
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