ON DEVRAIT POUVOIR TRANSPORTER DES FONDS EN TOUTE SÉCURITÉ
 
 
 

Il arrive qu'une banque ou qu'une bijouterie se fasse attaquer par des truands voulant par là s'approprier de l'argent ou des objets de valeur. Mais en général un tel problème se résout déjà grâce à des sas à l'entrée et des vitres blindées pour séparer les guichets de la clientèle. Cela n'a rien à voir avec l'escroquerie qui elle au moins a l'avantage de se faire en principe sans violence. On pourrait l'éviter pour les cartes de crédit par la suppression de la bande magnétique qui peut toujours se dupliquer, mais pas la puce électronique qui devrait donc être la seule source d'informations utilisable pour acheter.

 
 
 

En fait ce qui présente encore le plus grand risque à présent c'est le transport d'argent en espèces ou d'objets de valeur. Il se peut en effet que des malfrats emploient de gros moyens pour percer le blindage des camions de transport de fonds sans hésiter à tirer sur les convoyeurs qui leur font obstacle.

 
 
 

Mais il serait possible de rendre toute tentative d'extorsion de valeurs en cours de transfert inutile en programmant à l'avance leur destruction par un système ne s'annulant qu'à destination s'il ne s'était rien passé. Le pire envisageable ce serait alors que tout le monde soit perdant si ça n'avait pas été assez dissuasif. Dans ce cas il y aurait perte matérielle certes mais pas humaine. Car si l'argent était devenu vraiment irrécupérable il n'y aurait plus de raison de s'en prendre aux convoyeurs qui ne feraient que le transport sans aucune manipulation.

 
 
 

Il faudrait pour cela que les valeurs soient mises dans des containers du genre valise montée sur roulettes de dimension adéquate à l'approvisionnement d'un distributeur automatique de billets par exemple. Une fois chargé ce container serait fermé hermétiquement pour mettre l'intérieur à une pression différente de celle de l'atmosphère, supérieure ou inférieure peu importe, mais de valeur inconnue, variable du jour au lendemain et d'un container à l'autre. Elle serait ressentie par un appareil étudié pour déclencher une destruction des valeurs à la plus petite variation de pression par rapport au réglage initial provoquée par la moindre ouverture par laquelle du gaz (ou du liquide) entrerait ou sortirait.

 
 
 

Et ce serait ainsi tout le temps pendant lequel le dispositif serait opérationnel, une minuterie étant réglée au terme de laquelle tout se détruirait de la même façon. Ce système se déclencherait à partir d'une borne placée en un lieu sûr, à l'intérieur d'une banque par exemple, à laquelle le container serait branché. Il se verrouillerait par une clé enclenchée dans la borne et qui resterait sur place.

 
 
 

Le seul moyen de mettre fin à un tel processus d'autodestruction programmée ce serait de le déverrouiller avec une autre clé tournant dans une autre borne mais qui serait du même modèle et à laquelle on relierait le container comme il s'était fait au début. Toutes les bornes ainsi utilisées seraient sécurisées de la même façon et feraient partie d'un ensemble avec un numéro d'identification à l'adresse d'un « central », afin d'interdire l'utilisation d'une borne « pirate ».

 
 
 

Il faudrait donc prévoir un laps de temps assez large pour le voyage qui devrait se terminer forcément bien avant que la minuterie n'arrive à son terme. Mais il ne serait plus nécessaire alors de blinder un véhicule de transport de fonds que n'importe qui pourrait piloter seul et sans arme. Et si des truands voulaient se saisir des containers on ne leur opposerait pas la moindre résistance. Mais cela ne leur servirait à rien parce qu'ils seraient parfaitement incapables de l'ouvrir dans le temps imparti sans en détruire le contenu.

 
 
 

En définitive le seul problème pouvant encore subsister serait celui de la prise d'otage, forcément inévitable, mais très limité. En effet le convoyeur devrait se contenter d'amener les containers à un collègue avec qui il serait relié en cours de route par radio et qui l'attendrait à coté de la borne destinée à déconnecter le processus d'autodestruction. Il y aurait donc le même nombre de personnes nécessaires aux transports de fonds que ce qui se fait à présent. Mais le pilote du véhicule ne devrait pas pouvoir ouvrir le container. Et en séparant ainsi les tâches on rendrait la prise d'otage plus difficile.

 
 
 

Des malfrats détenant le conducteur et exigeant qu'on leur apporte la clé pour ouvrir le container au niveau de la borne devraient être à l'intérieur, situation d'une grande vulnérabilité dont il serait très compliqué de se sortir. Et puis de toutes façons avec un tel système l'effet de surprise à attaquer les convoyeurs comme on le voit à présent disparaîtrait complètement par la force des choses.

 
 
 

La destruction programmée pourrait se faire par le feu à l'intérieur grâce à des petites bonbonnes dans le container lui-même avec comburant et combustible, ou par d'autres moyens comme l'encre ou l'acide, si c'est jugé plus efficace. Il faudrait prévoir aussi le cas d'une explosion au contact du container afin de le déchiqueter et de disperser les valeurs. Le mieux sans doute serait alors d'avoir à l'intérieur d'autres contenants secondaires ayant des parois souples tels que serviettes, sacoches, etc. chacun s'autodétruisant séparément avant qu'on l'ait ouvert.

 
 
 

Enfin bref, il faudrait être certain d'avoir le même résultat dans tous les cas de figure. Et simultanément un message radio devrait s'envoyer automatiquement à la police pour signaler la perte de fonds anormale et la localiser par la même occasion.

 
 
 
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