LE CONTACT AVEC DES EXTRATERRESTRES EST TRÈS IMPROBABLE
 
 
 

L'âge de notre planète serait de près de quatre milliards et demi d'années, soit un peu moins d'un tiers de celui de l'univers qui en aurait 13,7 depuis le « big bang ». À la suite de quoi se formèrent des centaines de milliards de galaxies dont chacune aurait un nombre d'étoiles du même ordre de valeur. Ces astres sont des amas de matière dont la masse est telle que la gravité y provoque au centre un échauffement suffisant pour provoquer la réaction thermonucléaire créant les éléments de niveau supérieur à celui de base qu'est l'hydrogène. Et ceci va jusqu'à l'uranium pour les plus grosses étoiles qui deviennent en fin de vie des supernovae et qui explosent en dispersant dans l'espace les matériaux ainsi formés.

 
 
 

Cela devient alors un « nuage » qui se concentre par endroits pour devenir de nouvelles étoiles. Et c'est ainsi que serait né le Soleil avec son système de huit planètes dont la Terre, la seule où la vie aura pu se développer à suffisamment grande échelle pour qu'apparaissent des êtres intelligents et conscients de leur existence et de celle de l'univers. Mais pour cela il aura fallu que soient réunis un certain nombre de facteurs particulièrement favorables.

 
 
 

Le Soleil est une étoile de taille moyenne et unique dans son système. La Terre en est à une distance telle qu'il y règne une température permettant à l'eau de se trouver en majorité à l'état liquide. Elle a une masse et une structure qui lui permet d'avoir une atmosphère assez épaisse grâce à son champ magnétique détournant les émissions du Soleil les plus nocives entre autre. Elle tourne sur elle-même en 24 heures. Son axe de rotation se maintient incliné de 23 degrés par rapport au plan de son évolution autour du Soleil grâce à la Lune surtout, permettant une alternance régulière des saisons en plus de celle des jours et des nuits. Et la couche d'ozone créée dans la haute atmosphère après l'arrivée de l'oxygène produit par les premières bactéries filtre les rayons ultraviolets.

 
 
 

Apparue sous forme monocellulaire il y a près de quatre milliards d'années, la vie s'est diversifiée avec une multitude d'espèces végétales et animales depuis un peu plus d'un demi milliard. Et il y en a de cela sept ou huit millions arriva l'hominien qui est devenu homme avec le grossissement de son cerveau quand l'intelligence en découlant lui permit de faire des outils dont on voit des traces remontant à un million d'années environ.

 
 
 

Enfin au terme de la préhistoire apparurent les civilisations qui ne remontent qu'à quelques millénaires avec l'antiquité. Puis il y aura eu le Moyen Âge et la révolution industrielle au dix-neuvième siècle avec en particulier la découverte de la radio qui est le seul moyen connu pour l'instant de percevoir des signaux en provenance d'un autre monde éventuel et d'en envoyer. C'est donc le degré de civilisation nécessaire pour que soient possibles des contacts avec des êtres humains extraterrestres, à supposer qu'il y en ait bien entendu, ce qui n'aurait rien d'impossible finalement.

 
 
 

En effet il peut sembler évident que parmi le nombre incalculable d'étoiles qu'il pourrait y avoir dans l'univers certaines ressemblent au Soleil avec un système de planètes équivalent au sien, l'une d'entre elles au moins pouvant abriter la vie d'abord et une intelligence comparable à la nôtre ensuite.

 
 
 

Et on pourrait même s'imaginer que dans cet ensemble le nombre d'humanités comme la nôtre pouvant exister dans le passé, le présent et le futur soit un peu du même ordre de valeur que celui d'humains ayant vécu, vivant et qui vivront sur notre propre planète, ce qui actuellement s'évaluerait à plus de 80 milliards d'individus, sans compter nos descendants dont on ignore le nombre bien sûr.

 
 
 

Mais le progrès n'aurait probablement pas le même rythme d'évolution partout. Certaines découvertes se feraient plus vite que d'autres suivant les mentalités, les humanités les plus belliqueuses étant probablement celles qui perdureraient le moins. Et si on tient compte aussi des catastrophes naturelles, les causes de disparition les plus importantes peut être, cela pourrait être équivalant avec ce qu'il en est des humains en allant des mort-nés aux centenaires pour ce qui est de la survie de chacune des humanités. Il est probable d'ailleurs que certaines disparaîtraient avant même d'avoir eu le temps de se servir de la radio et donc d'émettre ou de recevoir quoi que ce soit.

 
 
 

En ce qui nous concerne on tâche depuis quelques décennies de percevoir des signaux en provenance des extraterrestres avec en particulier le radiotélescope d'Arecibo, le plus grand du monde, capable d'entendre ceux émis par un autre appareil du même genre aussi important que lui en provenance de l'autre bout de la Galaxie. Et on en envoie aussi d'ailleurs.

 
 
 

Mais comme la radio n'est jamais utilisée par l'homme que depuis un peu plus d'un siècle nos émissions ne pourraient donc être perçues aujourd'hui que dans un rayon d'environ une centaine d'années lumière alentour, soit le millième du diamètre de notre galaxie. Et donc déjà une humanité qui serait aussi avancée que la nôtre, mais au-delà de cette distance, ne pourrait pas les recevoir et se rendre compte de l'existence des terriens simplement parce qu'aucune de nos émissions radio ne lui serait encore parvenue.

 
 
 

C'est valable d'ailleurs dans un sens comme dans l'autre si on part du principe qu'il y aurait une humanité qui nous serait strictement contemporaine dans un environnement relativement proche. Si on cherche ainsi à avoir des émissions radio en provenance des extraterrestres, c'est dans l'espoir qu'ils le soient en effet. Mais une telle proximité est tout à fait improbable.

 
 
 

Car s'il y a des étoiles comme le Soleil avec autour des planètes comparables à la Terre, elles devraient connaître sans doute une évolution équivalente. Or en ce qui nous concerne pour en arriver là où nous en sommes il aura fallu quatre milliards et demi d'années. Et donc même si notre humanité rendue à ce stade de développement devait survivre mettons quatre millénaires et demi - vision très optimiste des choses soit dit en passant comme on l'a déjà dit par ailleurs mais qui équivaudrait en fait au temps écoulé depuis le début des plus vieilles civilisations connues au monde comme en Égypte - cela ne ferait jamais que le millionième de l'existence de la Terre. Pour s'en faire concrètement une image, c'est trois dixièmes de millimètre par rapport à la hauteur de la tour Eiffel.

 
 
 

Ce qui fait que dans l'hypothèse logique où ces chiffres seraient du même ordre de valeur pour « les autres », il conviendrait de s'intéresser alors à environ un million de planètes comparables à la Terre pour avoir une chance peut-être de trouver une humanité qui soit au moins aussi civilisée que la nôtre. Par contre, si la survie moyenne des civilisations avancées n'était que de l'ordre de quatre siècles et demi en étant moins optimiste mais sans doute plus raisonnable, soit dix fois moins longtemps, on devrait alors en envisager une parmi une dizaine de millions de planètes comme la Terre aux alentours, soit dix fois plus.

 
 
 

Cela en suppose donc un nombre tellement grand qui soit a priori intéressantes que celle qui l'est vraiment doit être, du simple fait de sa rareté, à une distance bien trop importante pour qu'il puisse y avoir le moindre contact direct « aller-retour », que ce soit par la radio ou avec des engins spatiaux dont les moyens de locomotion resteraient à inventer d'ailleurs.

 
 
 

Et même à supposer qu'on arrive un jour à créer des fusées allant plus vite que la lumière - pure hypothèse - il faudrait les envoyer « à l'aveuglette » au-delà de quelques milliers d'années lumière qui est le maximum acceptable pour des contacts par radio avec une humanité contemporaine ayant très peu de chance d'exister dans un aussi faible rayon, à l'échelle universelle évidemment. Parce qu'alors il n'y aurait vraiment rien pour dire où il faudrait aller.

 
 
 

Il résulte de tout cela qu'il est fort peu probable que des humanités éparpillées dans l'univers ne puissent jamais avoir la possibilité de se contacter entre elles à cause de la brièveté de leur civilisation rendue à un niveau au minimum aussi avancé que le nôtre rapportée à la durée d'évolution naturelle l'ayant précédée pour ce qui est de la planète où elles sont et de la vie qui s'y sera développé au préalable des centaines de millions d'années durant.

 
 
 
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