IL FAUDRAIT RETROUVER LE FONDAMENTAL DE L'ÉDUCATION
 
 
 

Dans le domaine de ce qui devrait se faire en accord avec la nature pour ce qui est d'un enfant il y a d'abord l'allaitement. Et pour cela il est courant à présent d'utiliser du lait de vache qu'on met dans un biberon. Mais pour un nouveau-né cette nourriture n'aura jamais la qualité du lait maternel. L'idéal ce serait donc que la plupart des femmes donnent ce qu'elles font au moins un certain temps, celui durant lequel l'estomac du bébé n'accepte que ce type de nourriture, afin qu'il bénéficie des bons oligo-éléments. Cela peut se faire directement ou par le biais du biberon si on préfère. Et si on ne peut pas avoir de lait il y a la solution de faire appel à des femmes donneuses éventuellement.

 
 
 

Par contre laisser téter au sein à l'âge de deux ans ou plus est une faveur à ne plus accorder du fait qu'on peut alors se nourrir autrement car il ne s'agit que d'une gâterie contribuant à l'illusion pernicieuse d'une vie par trop considérée comme agréable a priori. Et cela se produit dans la phase de transition durant laquelle se font les bases de l'éducation. Elle se situe entre l'absence totale de conscience du nouveau-né et celle de l'enfant en bas âge émergeant peu à peu pour être effective vers l'âge de deux ou trois ans. C'est la période de la vie la plus appropriée à la mise en place de bons repères pour le reste de l'existence.

 
 
 

La toute première chose dont l'enfant se rend compte en venant sur Terre c'est l'intérêt que lui porte la personne qui s'occupe de lui, sa mère en l'occurrence, effectuant plein de tâches élémentaires qu'il ne peut pas faire lui-même. Il ne sait pas pourquoi quelqu'un qui le dépasse à ce point a autant d'attention pour lui. Mais étant déjà un être humain à part entière il a la même insatisfaction au plan fondamental que l'adulte. C'est ce qui le pousse à en vouloir toujours plus et à réclamer dès que la moindre chose le contrarie même si tout va bien.

 
 
 

L'erreur alors est de réagir dès qu'il pleure au risque de le rendre capricieux. À l'aube de la conscience même un enfant ayant bon caractère éprouve le besoin de prendre ses marques. Et c'est la plupart du temps en faisant des bêtises, ce qu'il faudra bien corriger. Mais l'important alors n'est jamais que de toucher le point sensible en jouant sur le physique ou sur la susceptibilité éventuellement mais toujours avec mesure. Et l'éducation évolue avec l'âge. Car ce qu'il y a de meilleur dans la prime enfance peut devenir le pire avec le temps. C'est comme les engrais qui fertilisent les cultures en été mais les empoisonnent en hiver.

 
 
 

Dans la prime jeunesse la vie est fondamentalement trop facile à présent. Avec les techniques modernes on jouit d'un confort qui n'existait pas autrefois. C'est un contexte affaiblissant pour les enfants, les rendant difficiles. Ils risquent de devenir alors exigeant et de ne pouvoir plus rien supporter à l'âge adulte. Dans l'existence le bonheur ne s'envisage qu'à la condition de s'imposer ce qu'il faut de contraintes au moment opportun, tous les problèmes venant de ce qu'on s'y est par trop refusé au tout début de la vie par principe. Il y a des expériences à tout jamais manquantes si on ne les a pas faites à temps.

 
 
 

Mais l'enfant devient adolescent. Et si celui-ci fait des bêtises elles auront une toute autre envergure : actes de vandalisme, voitures brûlées ou dégradations diverses faites à l'encontre d'une société vue comme hostile et pour laquelle il n'a pas d'estime sur un plan fondamental. On rentre alors dans le cadre de la petite délinquance contre laquelle on se devra de réagir aussitôt, tout laxisme ne faisant que l'encourager.

 
 
 

Avec l'extension de la délinquance juvénile les jeunes sont d'abord une charge pour la société avant d'être un soutien pour les vieux plus tard peut-être. Et on peut difficilement en rendre responsables des parents qui n'ont pas fait ce qu'il fallait à temps et qui sont dépassés par le problème surtout s'ils ne s'entendent plus entre eux. La meilleure des éducations est celle qui s'appuie sur les bases saines et naturelles du couple hétérosexuel uni, situation idéale pour l'équilibre psychologique de l'être en gestation qu'est l'enfant en bas âge.

 
 
 

Qu'une femme élève son petit seule, chose assez fréquente malheureusement, n'est déjà qu'un pis-aller. Et dans ce cas-là elle pourrait tout aussi bien vivre avec une partenaire du même sexe le cas échéant. Ceci dit même si un homme peut donner son sperme et une femme se faire inséminer artificiellement, des homosexuels qui ne peuvent pas procréer naturellement de par leurs relations n'ont pas vocation à élever des enfants. Pour autant on n'a pas à les poursuivre comme cela se fait encore dans un certain nombre de pays. Néanmoins il n'est pas vraiment souhaitable qu'ils puissent adopter.

 
 
 

D'un autre coté s'il y a de trop gros désaccords entre parents naturels de sexes différents entraînant une ambiance de zizanie permanente, a fortiori si cela va jusqu'au divorce, c'est forcément nocif pour la formation des enfants. Dans les temps anciens régnait un contexte d'autorités traditionnelles et religieuses qui contraignaient les couples à se supporter. Il est vrai qu'alors c'était plutôt à la femme d'endurer l'homme, ce qui soit dit en passant est toujours un peu le cas tout particulièrement dans certains pays. Mais ce revers a quand même comme médaille de donner aux enfants une égale docilité par la même occasion.

 
 
 

Maintenant si par ailleurs on ne se sent pas capable d'en avoir raison autant ne pas faire d'enfant. En fait des gens ne procréent que dans un but profond, celui d'éviter la solitude dans leurs vieux jours. Alors qu'ils devraient donner à l'être engendré la priorité sur eux-mêmes parce que c'est l'avenir de l'humanité.

 
 
 

Et ce qu'il faudrait aussi c'est que les parents s'entendent avec les éducateurs, lesquels devraient veiller à ce que les plus forts n'écrasent pas les plus faibles, s'imposant par des méchancetés allant du bizutage aux rackets organisés par des bandes que dirigent des petits caïds appelés à devenir les chefs des mafias pourrissant nos sociétés. Car se contenter de dire que c'est aux enfants de se défendre eux-mêmes est lâche et leur donne une médiocre opinion des adultes.

 
 
 
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