LE LANGAGE CHEZ L'HOMME LUI PERMET DE PROGRESSER
 
 
 

Parmi l'ensemble des êtres vivants l'homme est le seul à se rendre compte des choses dans un univers où tout fonctionne d'une façon tout à fait automatique. Par le fait même il en constitue donc comme un « point final » de par son coté spirituel, sa conscience, son âme, faisant de lui le spectateur ultime de tout ce qui existe. Et en plus au contraire des animaux il ne se contente pas de ce que lui a donné la nature mais travaille à en avoir toujours plus et à vivre dans les meilleures conditions possibles. Et c'est pour cela d'ailleurs qu'il fait des outils lui permettant de progresser.

 
 
 

Or la première chose à faire pour leur réalisation c'est d'abord de se concerter, chacun donnant aux autres ce qu'il sait ainsi que le fruit de sa réflexion. D'où la création du langage, le premier instrument de travail utilisé depuis la nuit des temps. En fait il s'agit d'une « boite à outils » où chaque mot en est un, ce qui pratiquement en fait des milliers.

 
 
 

Quand l'hominien apparut il y a sept ou huit millions d'années ce n'était encore qu'un animal qui ne devait pousser que des cris, à peu près les mêmes partout avec pour seule nuance la différence de race comme il en est du nouveau-né à présent d'ailleurs. Mais en devenant conscient il y a de cela un ou deux millions d'années ses cris se seraient modifié peu à peu dans le but de signifier quelque chose de plus en plus précis, tout comme l'enfant en bas âge aujourd'hui. C'est ainsi que l'homme serait bel et bien apparu comme tel en se mettant à parler.

 
 
 

Mais l'humanité émergente s'étant disséminée à la surface de la Terre en petits groupes autonomes chacun d'eux créa son propre langage. Ce fut spécifique en un endroit donné à un certain nombre d'individus donc et en mettant beaucoup de temps à se construire sans doute. De ce fait actuellement il y a toujours une multitude de langues et notre humanité reste une « tour de Babel ».

 
 
 

Certes avec le développement des civilisations des langues disparaissent tandis que d'autres prennent de l'ampleur. Et pourtant à présent encore il en subsiste des milliers en tenant compte des patois et des dialectes. Mais le désir toujours plus fort de se comprendre à un niveau mondial fait qu'on tend à uniformiser le plus possible toutes formes de communication. Ce fut pour cela sans doute que fut créé l'espéranto, quelque chose qui se sera fait un peu dans le même esprit que l'euro pour ce qui est des monnaies à l'échelle de l'Europe.

 
 
 

Néanmoins cette langue n'aura jamais pu rivaliser avec l'anglais pour servir de véhicule de communication au plan international, lequel s'imposa tout d'abord parce que l'Angleterre aura été le plus grand pays colonisateur de ces derniers temps sur la planète. Et ensuite du fait de la supériorité actuelle des États-Unis d'Amérique dans certains domaines comme l'aviation et l'informatique surtout où leur prédominance oblige à se servir de l'anglais comme outil de travail.

 
 
 

Ce pays aura été le produit d'une émigration majoritairement européenne à la fin du dix-neuvième et au début du vingtième siècle. Or l'unité politique d'une nation va de pair avec sa culture d'un point de vue fondamental. Les premiers l'ayant créée étant des colons anglais leur langue s'imposa aux arrivants d'où qu'ils viennent, y compris aux noirs déportés comme esclaves depuis l'Afrique.

 
 
 

La chose était d'autant plus facile que dans la partie de ce continent qui est au sud du Sahara les langages se trouvaient émiettés à l'origine en une multitude de dialectes correspondant aux différentes ethnies ou même à des tribus. À tel point que la langue officielle des États qui y ont été créés est celle des pays les ayant colonisé à partir du dix-neuvième siècle. Et pour la majorité d'entre eux d'ailleurs ce furent l'Angleterre ou la France.

 
 
 

Si cela n'aura pas été le cas au nord du Sahara c'est parce que l'uniformisation linguistique s'y était déjà faite avec l'arrivée des arabes qui furent les premiers colonisateurs en Afrique en fait, imposant leur langue en même temps que leur religion basée sur le Coran, lequel est en principe intraduisible. Et comme pour l'anglais aux États-Unis d'Amérique cela aura eu force de loi, même si cet outil de communication à devoir utiliser dans un cas comme dans l'autre n'était pas forcément le meilleur ni le mieux approprié à tous les usages.

 
 
 

L'anglais puise ses racines d'une part dans le saxon qui lui a donné sa tonalité et de l'autre dans le français lui apportant tout le coté littéraire. Il y a donc un air de famille entre les deux mais avec pourtant des différences. Ainsi en est-il par exemple du tutoiement qui n'est utilisé que pour s'adresser à Dieu dans les prières en anglais, alors qu'en français il est réservé aux proches (membres de la même famille, amis, etc.) et sert donc tout autant que le vouvoiement qu'on emploie pour marquer une certaine distance avec son interlocuteur ou comme signe de respect envers un supérieur. Un autre exemple est le verbe « aimer » qui a deux traductions en anglais suivant qu'il corresponde au sentiment ou au goût matériel, une nuance qui est parfaitement sous-entendue chez nous.

 
 
 

L'anglais étant « la » langue de communication internationale c'est celle dont les polyglottes se servent le plus. Mais pour ce qui est de la langue maternelle, celle utilisée en prenant conscience de l'existence à partir de l'âge de deux ans environ, c'est le chinois mandarin qui domine en nombre. Et pourtant il semble bien que l'anglais ait pour vocation de faire disparaître à terme tous les autres langages y compris le français. Mais s'il devait en être ainsi il est probable que son extinction n'interviendrait que bien après celle des patois et autres parlers régionaux n'ayant pas le même niveau culturel. Qui plus est quand une langue est parlée par trop de gens des variantes y apparaissent parce que la diversité est source de richesse et qu'on tend à rejeter l'uniformité à un certain degré.

 
 
 

Le langage est un instrument de communication à avoir bien en main pour dire ce qu'on pense. Une seule langue suffit pour s'exprimer si elle est assez riche à condition de bien en maîtriser toutes les nuances. Ensuite on pourra toujours le cas échéant faire traduire en d'autres langages l'expression de ses réflexions.

 
 
 

Maintenant si on est suffisamment clair il n'est pas obligé d'avoir beaucoup de temps devant soi pour se faire entendre. L'exemple le plus significatif est celui de l'émergence de la religion chrétienne, laquelle serait dit-on le fait du Christ qui n'aurait parlé en public que pendant trois ans sans n'avoir jamais rien écrit lui-même. L'important en l'occurrence fut d'avoir un minimum d'audience pour faire passer un message que d'autres auront transmis après, cela faisant tache d'huile parce que fondamentalement les conditions s'y prêtaient.

 
 
 

Par ailleurs le fait d'avoir des idées originales n'exige pas forcément d'avoir un quotient intellectuel très élevé mais plutôt de ne pas porter sa réflexion sur les mêmes objectifs que les autres. Un astronome amateur peut découvrir quelque chose qui n'est répertorié par aucun observatoire parce qu'on ne peut pas tout voir à la fois dans l'espace de près comme de loin.

 
 
 

Certes il faut bien avoir un minimum de capacités quand même. Mais on pourra être doué dans certaines matières et ne pas monter très haut malgré tout si on est vraiment mauvais dans une seule d'entre elles. C'est le même principe que pour le bac constitué de planches juxtaposées : si elles ne sont pas de la même longueur la hauteur d'eau qu'il pourra contenir correspondra forcément à celle de la planche la plus courte.

 
 
 
Page d'accueil alain.marchand9@free.fr