LA FAÇON DE VOTER AUX ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
 
 
 

Le bulletin de vote pour élire les députés pourrait être un carton plastifié avec des points plus faibles là où il y aurait à faire les perforations qui serviraient à signifier le choix de l'électeur et qui seraient « lues » après par un ordinateur. Ce serait envoyé à domicile avec les professions de foi comme à présent. Mais on pourrait aussi le distribuer à l'entrée des bureaux de vote.

 
 
 

Par ordre alphabétique on aurait la liste des candidats pour une circonscription donnée qui serait portée dessus avec le parti de chacun entre parenthèses (ou l'inverse : parti d'abord et candidat ensuite). En face de chaque binôme « parti + candidat » se trouverait une case, à perforer le cas échéant. Cela ferait donc une colonne verticale de coches alignées à droite du bulletin de vote.

 
 
 

Pour voter on cocherait dans l'isoloir la case de son choix avec un perforateur prévu pour cet usage en plus de celui que chacun posséderait chez lui et qu'il aurait touché en s'inscrivant sur les listes électorales. Car on pourrait préférer préparer son suffrage à la maison au lieu de s'y prendre au dernier moment au bureau de vote même. Mais bien sûr chacun ferait comme il le voudrait.

 
 
 

En plus il y aurait pour les mineurs un droit de vote partiel destiné à donner la citoyenneté de façon progressive au cours de l'adolescence. Cela se ferait avec un jeu de bulletins spéciaux qui auraient des particularités en fonction de l'âge du votant, lequel se déterminerait à l'inscription sur les listes électorales selon la date de naissance. On les enverrait à domicile avec ce qui leur est spécifique ou on les distribuerait à l'entrée du bureau de vote au vu de la carte d'identité.

 
 
 

Par hypothèse il pourrait être attribué les trois quarts d'une voix à un électeur de 16 à 18 ans signifié par un bulletin jaune et avec une perforation déjà faite en bas à gauche pour l'ordinateur. L'électeur de 14 à 16 ans en aurait la moitié du fait que son bulletin serait bleu et avec deux perforations au même endroit. Quant à l'électeur de 12 à 14 ans il n'aurait qu'un quart de voix et son bulletin pourrait être rouge et avoir trois perforations. Le bulletin de l'adulte qui a une voix pleine bien sûr serait blanc et sans perforation. Toutes les couleurs citées devraient tout de même être assez vives pour faire une vérification visuelle au moment de mettre le bulletin dans l'urne en présentant la carte d'identité pour une ultime vérification de concordance entre l'âge et la couleur.

 
 
 

Tous les bulletins de vote d'un ensemble où devrait être créée une Assemblée législative auraient donc exactement les mêmes partis cités pour l'élection en cours. La seule différence d'une circonscription à l'autre ne serait que dans le nom de chaque candidat. En effet pour la création du Parlement c'est le parti qui serait considéré comme le plus important, la personnalité de chacun de ses membres ne venant qu'après même si elle n'est pas négligeable puisque jouant dans le classement final des candidats sur la liste de leur parti pour savoir qui serait élu et qui ne le serait pas.

 
 
 

Dans le cas le plus simple on aurait juste à faire un trou en face du nom de son candidat préféré. Mais on pourrait en choisir plusieurs éventuellement et faire autant de perforations qu'on le voudrait pour cela, partageant d'autant sa voix qui serait fractionnée alors de telle façon que le total fasse toujours l'unité. Un tel fractionnement se combinerait d'ailleurs avec celui afférent à l'âge qui irait du quart de voix aux trois quarts pour un mineur.

 
 
 

Maintenant si on perforait partout du haut en bas le bulletin serait « nul » bien entendu. Et « blanc » s'il devait rester vierge. Les autres cas de nullité seraient pour tout ce qui aurait le caractère d'une tricherie manifeste. Par exemple s'il y avait discordance entre la couleur et les perforations pour une certaine tranche d'âge de mineurs sur un bulletin qui aurait été trafiqué ou si la couleur n'y était pas uniforme.

 
 
 

Après l'avoir perforé l'électeur mettrait comme à présent son bulletin dans une enveloppe et le tout dans une urne. On l'en extrairait au dépouillement pour le placer dans un « lecteur » qui serait un périphérique d'ordinateur à l'exception des bulletins nuls pour cause de tricherie évidente. Pour le bon fonctionnement du lecteur il ne faudrait pas plier un tel bulletin de vote qui devrait rester bien raide. Et l'un des coins en serait tronqué pour le mettre forcément dans le bon sens et à l'endroit.

 
 
 

Puis les ordinateurs œuvreraient sur trois niveaux. Au bureau de vote seraient entrés à la main les nombres d'inscrits, de votants et de nuls par tricherie non mis dans le lecteur. Ces derniers se cumuleraient avec les autres cas de nullité perçus par l'ordinateur local qui les comptabiliserait et également les bulletins blancs et le nombre de voix obtenu par chaque ensemble « candidat + parti ».

 
 
 

Ensuite cet ordinateur enverrait tous ses chiffres à un autre situé au niveau de la circonscription, lequel serait spécialement chargé de calculer le pourcentage de voix que chaque candidat y aurait obtenu.

 
 
 

Après il le ferait suivre à un ordinateur central pour tout le pays avec les autres chiffres de sa circonscription : le nombre d'inscrits, de votants et de blancs ou nuls d'où se déduirait celui des suffrages exprimés ; et enfin les voix données à chaque parti. Au plus haut niveau en serait alors calculé le pourcentage obtenu dans l'ensemble d'où se déduirait le nombre de leurs élus pouvant aller siéger. Ils seraient les premiers sur une liste qui se constituerait automatiquement par le classement obtenu selon les pourcentages attribués à chacun dans sa propre circonscription et fournis par l'ordinateur intermédiaire correspondant.

 
 
 

On ne considérerait que ce chaque candidat aurait obtenu chez lui par rapport aux autres ailleurs de sa propre formation. Ceux ayant eu les pourcentages les plus forts seraient seuls à aller à l'Assemblée nationale, autant qu'il pourrait y en avoir d'après le pourcentage obtenu par le parti sur l'ensemble du territoire.

 
 
 

D'où il résulterait que la place dans une circonscription donnée par rapport aux membres des autres formations n'aurait aucune importance. Ce qui fait qu'on pourrait avoir plusieurs élus issus de partis différents dans une circonscription alors que d'autres n'en n'auraient forcément pas en contrepartie.

 
 
 

Du coup les limites du champ de représentation d'un député pour ses partisans pourraient être très fluctuantes. En plus de sa circonscription il représenterait celles situées aux alentours où il n'y aurait pas eu d'élu de sa formation. Si par exemple cette dernière avait fait 20 % des exprimés chaque élu représenterait sa circonscription plus les quatre autres les plus voisines. Si ce n'était que 1 % chacun représenterait 100 circonscriptions dont la sienne. Et si un parti n'avait eu qu'un seul élu celui-ci en serait le représentant pour la totalité du pays.

 
 
 

Du score obtenu aux législatives dépendrait également la possibilité de pouvoir présenter un candidat aux présidentielles devant venir l'année d'après. Mais il faudrait alors en principe que le parti ait obtenu au moins 10 % des exprimés à l'échelon national, exception faite s'il n'y avait pas pu en avoir au moins deux à atteindre ce chiffre, auquel cas on prendrait au minimum les deux plus forts.

 
 
 

Soit dit en passant l'ordre normal pour les élections serait que celles de niveau supérieur devraient passer en premier. Donc les présidentielles seraient avant les législatives. Et en commençant par celles à l'échelle du monde quand il y en aura pour terminer le cycle des consultations par celles au niveau des grandes villes. Ce qui permettrait éventuellement à un politicien de se rabattre aussitôt après avoir été battu à une élection sur une autre en dessous.

 
 
 

Une Assemblée ainsi créée ne devrait avoir pour fonction que de voter des lois. Mais pour cela la présence physique de tous les députés, travaillant d'ailleurs à plein temps, devrait être obligatoire à tous les votes. Ce qui n'empêcherait pas bien entendu qu'on doive remplacer quelqu'un en cas d'indisponibilité justifiée (maladie, congés, voyages, etc.)

 
 
 

Dans ces cas-là ceux qui à l'élection étaient juste après les derniers élus dans leur parti devraient siéger à la place de leurs collègues absents pour qu'il y en ait toujours le même nombre. On pourrait aussi exclure le vote par procuration parce qu'il ne se justifie pas pour des représentants du peuple qui sont censés avoir été en pleine possession de leurs moyens quand ils se sont fait élire.

 
 
 

En fait la fonction de parlementaire devrait être vue comme un métier comme un autre. Et donc les députés ne devraient siéger que les jours sur semaine et aux heures de travail considérées comme normales durant la journée. Le vote d'une loi, qui en principe est appelée à être définitive dans son application, n'a en effet aucun caractère d'urgence pour qu'il soit nécessaire de le faire la nuit ou les jours non ouvrables.

 
 
 

Avec une telle Assemblée il ne devrait plus être nécessaire de demander aussi souvent son avis au peuple par référendum dont l'usage pourrait devenir alors d'autant plus exceptionnel qu'il y aurait une représentation populaire valable. En définitive une telle consultation ne devrait plus servir qu'à la mise en place du système institutionnel ou pour y faire de très grosses retouches. De toutes façons ce ne devrait être que « l'estampille suprême » d'une décision que l'on saurait être pratiquement acquise d'avance dans l'opinion publique.

 
 
 
 
 
 
Page d'accueil alain.marchand9@free.fr