LA FAÇON DE VOTER AUX ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES
 
 
 

Comme aux élections législatives le bulletin de vote aux présidentielles devrait se présenter sous la forme d'un carton avec des endroits faibles pour faire des trous. On voterait donc avec un perforateur dans l'isoloir en plus de celui qu'on aurait reçu d'office chez soi à l'inscription sur les listes électorales. Ce bulletin serait le même pour tout l'ensemble dans lequel les présidentielles auraient eu lieu et avec les mêmes particularités afférentes à des électeurs mineurs en ce qui concerne les couleurs et les perforations correspondantes en bas à gauche.

 
 
 

Maintenant sa présentation en serait différente. Il serait divisé en deux parties la première chose à faire étant de dire si on veut que le sortant soit toujours là ou non. D'où la première question qu'on poserait : « Le chef du gouvernement actuel doit-il rester en place ? » Si l'électeur était pour le : « OUI » il n'aurait rien à faire. Ce serait la réponse par défaut, implicite donc, forme d'abstention parfaitement acceptable dans l'esprit du : « qui ne dit mot consent ».

 
 
 

En fait il n'y aurait de changement qu'en fonction du pourcentage des « NON » qui devrait être décompté par rapport aux inscrits et varierait selon le nombre de fois que le sortant se représenterait. Il bénéficierait en effet d'un « bonus » au départ évoluant en « malus » à la longue. Ce serait étudié de façon à avoir un temps à gouverner pris globalement dans une moyenne raisonnable.

 
 
 

Par exemple le pourcentage des « NON » nécessaire pour un rejet du sortant serait de 50 % des inscrits la première année. Après cela passerait à 45 % la deuxième, 40 % la quatrième, 35 % la huitième, etc. sans jamais atteindre le zéro car il ne devrait pas y avoir de limite absolue. Simplement on devrait faire en sorte qu'en pratique le chef de l'Exécutif se maintienne dans une fourchette disons de trois à sept ans correspondante à peu près à ce qui existe déjà.

 
 
 

Donc ce ne serait que pour répondre : « NON » qu'il y aurait une perforation à faire. Et si le sortant ne voulait ou ne pouvait pas se représenter ce serait déjà mis sur tous les bulletins afin de faire automatiquement 100 % à cet endroit-là dans les calculs de l'ordinateur, lequel devrait alors rechercher son remplaçant parmi les autres candidats.

 
 
 

Car en effet il y aurait une deuxième partie sur le même bulletin prévue pour le cas où le sortant eut été « rejeté » à cette occasion. Elle devrait d'ailleurs être obligatoirement remplie si on avait dit « NON » au début sous peine de nullité, le fait de dire qu'on ne veut plus du sortant sous-entendant qu'un autre lui est préférable dans une optique constructive.

 
 
 

S'aligneraient alors les noms de ceux pouvant lui succéder qui seraient classés de haut en bas par ordre alphabétique. Ils seraient issus de partis « forts » et auraient bénéficié du parrainage populaire. En face de chacun il y aurait un jeu de coches qu'on pourrait perforer se présentant sous la forme d'une grille pour permettre de dire celui que l'on préfère mais en ayant aussi la possibilité d'en désigner d'autres par défaut. Car l'électeur devrait être conscient quand même que son candidat préféré ne serait pas forcément élu. Il dirait alors celui choisi en second dans cette éventualité, puis en troisième, en quatrième, etc. faisant donc son classement des postulants sur des colonnes allant de gauche à droite.

 
 
 

Donc il ferait un trou dans la colonne la plus à gauche en face de son candidat préféré. Mais il aurait la possibilité aussi de mettre en deuxième position, puis en troisième, etc. ceux qu'il choisirait par défaut en faisant de même dans les colonnes plus à droite selon son ordre de préférence comme élus potentiels en sachant qu'en allant de gauche à droite ça irait en ordre décroissant. Ce serait une façon de voter un peu plus compliquée qu'à présent sans doute mais cela permettrait d'être beaucoup plus précis pour savoir ce que préfère vraiment le corps électoral. Et c'est tout cet ensemble de perforations qui serait interprété ensuite par les ordinateurs chargés des calculs.

 
 
 

Éventuellement l'électeur aurait même la possibilité de partager sa voix entre plusieurs candidats en les cochant dans une même colonne, la part de chacun étant alors fractionnée d'autant mais de façon à ce que le total fasse toujours l'unité. Bien sûr le fait de perforer toute la colonne entraînerait la nullité. Et si plusieurs trous avaient été faits dans la même ligne l'ordinateur ne prendrait que celui le plus à gauche en ignorant tous les autres parce qu'inutiles. Si une colonne était vide et pas sa voisine à droite tout serait décalé vers la gauche.

 
 
 

Le dépouillement se ferait à l'aide d'un lecteur de ce type de bulletin, lequel se présenterait sous la forme d'un carton raide qui se mettrait forcément dans le bon sens grâce à un coin tronqué. Quant au comptage des voix il se déroulerait par étapes depuis l'ordinateur du bureau de vote jusqu'à celui centralisant tout au niveau national qui ferait après tous les calculs avec les chiffres qu'il aurait reçus, à savoir le nombre d'inscrits, de votants, de blancs ou nuls, de rejets du sortant, plus le nombre de voix pour chaque concurrent en première colonne et tous les reports possibles s'y rapportant dans les colonnes suivantes.

 
 
 

Et on arriverait aux calculs. D'abord si n'était pas atteint le pourcentage requis de « NON » contre le sortant pour qu'il s'en aille en fonction de son ancienneté comme chef de l'Exécutif en activité cela n'irait pas plus loin. Considérant alors qu'il n'est pas « rejeté » par le peuple et doit donc rester en place on mettrait fin aux opérations en ignorant tous les autres postulants.

 
 
 

Dans le cas contraire on ferait les totaux des voix données en première colonne de gauche et si un candidat en avait plus que tous les autres réunis il serait élu puisque il disposerait de la majorité absolue. Sinon on continuerait. Mais cette fois en y rajoutant les voix mises en deuxième colonne sur les bulletins de celui qui en aurait eu le moins et qui serait donc éliminé. Ce faisant on procéderait à son « report de voix » sur tous les autres.

 
 
 

Puis de nouveau on rechercherait une majorité absolue à la suite du cumul fait. Et si ce n'était pas le cas tout recommencerait avec l'élimination de celui ayant obtenu le moins, ses voix en deuxième colonne se reportant vers ceux qui sont encore là auxquelles se rajouteraient celles en troisième colonne du candidat ayant été éliminé le coup d'avant.

 
 
 

Et tout recommencerait par la recherche d'une majorité absolue. Et si ce n'était toujours pas le cas il y aurait élimination du dernier avec récupération des voix en deuxième colonne. Puis en troisième celles de celui éliminé tout juste avant, en quatrième celles de celui éliminé encore avant, etc. l'opération se répétant éventuellement jusqu'à ce qu'il ne reste plus que deux candidats, faisant qu'au final l'un d'entre eux aurait forcément la majorité absolue.

 
 
 

Tout se serait passé à ce moment-là comme s'il y avait eu autant de « tours de scrutins » que de candidats moins un au niveau des calculs de l'ordinateur. Et comme il n'y aurait pas plus de neuf postulants, 10 % de « représentativité » au niveau national étant nécessaire pour pouvoir se présenter, cela ne pourrait pas se faire plus de huit fois.

 
 
 

Dans ses calculs l'ordinateur devrait toujours se baser sur le premier choix fait en colonne de gauche, la plus importante en fait et qui pourrait d'ailleurs être mise en évidence pour l'électeur sur le bulletin en l'encadrant. Parce que c'est justement de ce premier choix que dépendraient tous les autres.

 
 
 

Et tout se serait fait bien entendu en tenant compte aussi des fractionnements, qu'il s'agisse de ceux mis d'office afférents à des électeurs mineurs ou de ceux en cochant plusieurs candidats dans une même colonne. Et pour la première ça se fractionnerait d'autant en cas d'élimination pour tout ce qui se reporterait à l'intention des autres qui seraient toujours en course.

 
 
 

Bien sûr on pourrait faire plus simple si on le veut en ne faisant qu'un seul trou en première colonne au niveau du candidat choisi. En l'occurrence l'absence de perforation ailleurs ne serait qu'une forme d'abstention partielle. Mais ceux qui voudraient garder le sortant auraient quand même intérêt à se prononcer pour les autres aussi éventuellement faute de savoir s'il serait rejeté ou pas.

 
 
 

Il serait probablement mieux qu'ils ne s'abstiennent pas entièrement comme il semblerait aller de soi à première vue dans le système envisagé. Néanmoins ils auraient toute latitude de le faire dans une optique de « statu quo » sans aller chercher plus loin. Car le fait de voter ne devrait jamais être obligatoire parce qu'il est en contradiction avec l'esprit de liberté dans lequel devrait se dérouler une élection d'un point de vue démocratique.

 
 
 
 
 
 
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