LES INCAPACITANTS SERAIENT PRÉFÉRABLES AUX ARMES À FEU
 
 
 

L'arme à feu pour des individus c'est un peu l'équivalent de la bombe atomique au niveau des nations en ce sens que dans un cas comme dans l'autre on peut tuer bien plus aisément que par tout autre moyen. Avec un revolver il suffit de presser sur une petite languette de métal du bout du doigt pour faire partir une balle qui peut être mortelle. C'est donc quelque chose à la portée de n'importe quel individu aussi faible soit-il, une femme pouvant tuer comme ça un homme ou un enfant un adulte, et ce le plus facilement qui soit.

 
 
 

La possibilité pour une personne de pouvoir disposer d'une arme à feu est très variable d'un pays à l'autre. Aux États-Unis par exemple tout le monde peut en avoir. C'est l'un des pays où il y en a le plus en circulation chez des particuliers du fait que la constitution leur donne le droit d'être armé. Et aussi parce que de puissants lobbies encouragent leur prolifération. Et bien des honnêtes gens qui en possèdent disent que s'ils en veulent c'est pour se défendre des malfrats.

 
 
 

Mais ces derniers ont tout autant envie de s'en procurer bien entendu. Et c'est eux qui sauront le mieux prendre l'avantage dans cette espèce de « course aux armements » comme il se disait du nucléaire pendant la guerre froide entre les américains et les russes et dans l'équivalence qu'il y a dans cette facilité à tuer quel qu'en soit le niveau.

 
 
 

Créateurs de la bombe atomique les américains sont bien conscients du danger que représenterait la prolifération nucléaire en laissant des pays tels que l'Iran acquérir ce type d'arme. Mais ils ne voient pas d'inconvénient à ce que tous les gens puissent avoir un revolver sous la main, alors que c'est le même problème au plan individuel pratiquement. Et en fait c'est même pire car il y a une toute autre maîtrise au niveau des États par rapport aux individus, ces derniers ne se servant pas de l'arme à feu que pour dissuader. C'est quelque chose qui se voit de par la mortalité découlant du grand nombre de revolvers en circulation aux États-Unis et dans quelques autres pays ayant un peu le même point de vue.

 
 
 

Pour que les truands n'aient pas d'armes il faut que nul ne puisse s'en procurer exception faite de professionnels de l'armée et de la police qui sont chargés de la sécurité publique. Soit dit en passant, avoir son revolver suspendu à l'épaule et sous une veste serait plus sûr que de le porter à la ceinture comme les cow-boys autrefois, en risquant de se le faire piquer comme cela c'est déjà produit.

 
 
 

D'avoir à se défendre par ses propres moyens n'est pas l'idéal pour se protéger car cela conduit le plus souvent à s'attirer la foudre. Par exemple, en cas de vol à main armée on court moins de risques de donner sous la menace d'une arme que de résister pistolet au poing et ainsi de mettre son existence en péril alors qu'il vaut mieux perdre un bien matériel que la vie. Et puis dans la vie courante on ne peut pas avoir constamment une arme à feu sous la main. À un guichet, le mieux pour être protégé c'est qu'il y ait des vitres blindées.

 
 
 

Dans la mesure du possible mieux vaudrait disposer d'un incapacitant capable de neutraliser temporairement sans affecter la santé plutôt qu'une arme à feu dont les effets sont destructeurs et irréversibles sur l'organisme si une balle le traverse. Pour cela il existe par exemple les bombes à gaz face à un adversaire tout proche. Et récemment a été mis au point le « taser », sorte de pistolet qui envoie une décharge électrique paralysant temporairement sans provoquer de dommages collatéraux en principe. Ce devrait être efficace pour neutraliser un individu dangereux rapproché. Dans le cas contraire l'arme à feu reste valable pour mettre hors d'état de nuire lors d'une prise d'otages par exemple.

 
 
 

En général c'est rarement le fait d'un homme seul qui risque de se prendre une balle dans la tête dès qu'il se montre. Mais s'ils sont plusieurs le problème c'est de les voir tous en même temps. La solution pourrait être alors de faire pointer sur chacun d'eux dûment identifié un fusil entre les mains d'un tireur d'élite. Et la mise à feu ne se déclencherait que si le doigt était appuyé sur la gâchette de tous les autres fusils en même temps, lesquels communiqueraient les uns avec les autres par radio. Chacun ne la presserait qu'en étant sûr de toucher sa cible en un point mortel et la relâcherait dès que ce ne serait plus le cas. Et quand il y aurait simultanéité de tous les fusils à la gâchette pressée un tir partirait de tous les cotés à la fois et tuerait tous les preneurs d'otages.

 
 
 

Mais bien sûr tout cela n'est possible qu'à condition qu'ils soient visibles tous à la fois au moins quelques instants, pas dans un lieu fermé comme ce théâtre à Moscou où une quarantaine de tchétchènes retenaient huit cent personnes. Les russes les neutralisèrent en envoyant un gaz soporifique par la climatisation et les abattirent durant leur sommeil. L'ennui c'est qu'un certain nombre d'otages ne se réveillèrent pas faute d'avoir été dégagés assez vite de l'endroit confiné où ce gaz avait été envoyé à forte dose afin d'être certain que les tchétchènes soient endormis au point de ne pouvoir opposer la moindre résistance.

 
 
 

Mais dans une prise d'otages la priorité devrait être de délivrer les gens avec le minimum de risques. Il faudrait considérer que c'est le fruit de la négligence et que l'adversaire a su profiter du relâchement de la vigilance dans la protection des personnes. Et donc dans l'immédiat les otages qui sont innocents devraient retrouver la liberté au plus vite, fut-ce en cédant sur le coup aux exigences des ravisseurs. Ce n'est qu'après qu'il faudrait prendre toutes les dispositions pour que cela ne se reproduise plus en pourchassant à fond les preneurs d'otages.

 
 
 

L'ennui c'est qu'il y a toujours un aspect passionnel des choses qui fait prendre la décision d'abréger au plus vite une prise d'otages en négligeant l'éventualité de dommages collatéraux. Dans cette histoire le gaz était une bonne idée. Mais on aurait dû faire emporter tout le monde dehors par un plus grand nombre de gens, y compris les tchétchènes qu'on aurait pu désarmer et enchaîner sans les tuer comme l'on fait les russes qui ne voulaient pas d'un procès sans doute.

 
 
 
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