IL SERAIT POSSIBLE DE TRAVAILLER AVEC PLUS DE SOUPLESSE
 
 
 

Durant des décennies l'idéologie communiste s'appliqua en Union soviétique et dans ses pays satellites. Ce fut l'occasion de voir que ce n'était pas le mieux du point de vue économique. Ça n'avait vraiment rien de comparable d'avec ce qui se passait dans le monde occidental où les gens profitaient bien davantage des richesses produites par leur travail, aux États-Unis en particulier, pays numéro un dans le monde au vingtième siècle qui ne fit que confirmer son leadership à tous points de vue au fil du temps. Et donc à la fin de la guerre froide il a servi de modèle économique un peu partout dans le monde.

 
 
 

Néanmoins on constate aussi des variantes notables d'un pays à l'autre dues à la différence des mentalités qui a également son importance. Cela se voyait par exemple quand l'Allemagne était encore coupée en deux. Car celle de l'Est était la plus forte économiquement parlant parmi les satellites de l'Union soviétique tandis que celle de l'Ouest dominait l'Europe occidentale de sa prospérité. Voilà une chose qui pourrait s'expliquer par l'esprit de discipline caractéristique des germains, très différent de la tendance à la magouille des latins.

 
 
 

Autre exemple est celui de la France où les patrons sont conscients de la quasi-irréversibilité du moindre acquit. De ce fait ils évitent d'être par trop généreux au début et n'embauchent qu'avec une grande prudence à cause de la difficulté à débaucher. C'est le contraire aux États-Unis où on se sent davantage à l'aise en embauchant du personnel parce que l'inverse est plus facile. Et même le cas échéant on pourra donner moins en fonction de la conjoncture. Ce qui revient à peu près au même pour ce qui est de la proportion de gens au travail, sauf que dans le premier cas l'inactivité risque d'être plus longue que dans le second.

 
 
 

Quel que soit le pays le chômage est un problème et chacun a sa méthode pour lutter contre. Par exemple l'augmentation du pouvoir d'achat qui peut être vue comme une solution car elle est censée favoriser la relance de l'économie. Mais quand on donne de l'argent à quelqu'un il en fait ce qu'il veut et pas forcément dans le bon sens. Pour bien faire il faudrait que celui qui s'enrichit ne dépense qu'en achetant des produits du pays où il vit et non pas ceux venant d'ailleurs. Et c'est la même chose si on épargne, ce qui est dans la mentalité des français en particulier. Or cela ne contribue pas à donner les résultats escomptés.

 
 
 

Il y a aussi l'idée de partager le travail autant que possible par exemple avec la semaine des trente-cinq heures. Mais que le temps de travail diminue sans qu'il y ait la réduction de salaire correspondante revient à donner une augmentation en fait. Quant à réduire la durée par petites doses homéopathiques ça n'est pas la solution non plus car moins de temps à faire les mêmes choses n'amène qu'à être plus stressé. En réalité si on veut aller jusqu'au bout dans le raisonnement il faudrait organiser une perte de productivité assez sensible pour avoir besoin de plus de personnel en compensation, mais avec une amputation des salaires correspondante à cette perte de productivité au niveau de chaque travailleur.

 
 
 

On pourrait aussi jouir d'un meilleur confort au travail grâce à une plus grande souplesse dans les phases de repos. À présent il y a en France onze jours fériés où personne ne peut travailler. Mais si on les fusionnait avec les congés payés, de l'ordre d'une trentaine de jours par an, cela en ferait une quarantaine. Si on partait du principe qu'il n'y a pas de fermeture autre que celle du week-end, seul arrêt de travail obligé, on disposerait alors d'un lot de congés de quarante jours au lieu de trente actuellement. Ce qui reviendrait pratiquement au même pour la direction qui n'aurait peut-être qu'à exiger éventuellement la présence d'un quota minimum de travailleurs aux anciens jours fériés alors chômés.

 
 
 

C'est quelque chose qui pourrait se faire dans toute l'Europe d'ailleurs, chaque nation ayant généralement un mois plus chargé en jours fériés que les autres. Par exemple pour la France c'est celui de mai. D'où il résulte un ralentissement de l'économie qui pose problème alors que cela pourrait se résoudre au niveau européen si tout le monde se mettait au diapason sur le sujet.

 
 
 

Cette souplesse dans le travail devrait pouvoir s'entendre aussi pour ce qui est du travail le dimanche ou la nuit. Cela déplaît à certains mais se fait déjà, dans les hôpitaux ou pour conduire les trains en particulier. On devrait donc pouvoir l'appliquer à d'autres corps de métier en attribuant ce qu'il convient de primes ou de congés payés en compensation. Travailler la nuit n'est peut-être pas très naturel certes. Pour la santé ça n'est pas l'idéal sans doute. Mais il y a d'autres métiers où l'ambiance est tout autant artificielle, comme par exemple pour les mineurs de fond qui ne peuvent pas voir le jour.

 
 
 

Quant au week-end, s'il est considéré comme « sacré » par certains c'est d'un point de vue traditionnel en rapport avec le fait d'aller à la messe le dimanche, chose très courante autrefois. Mais à présent l'argument est tout de même un peu hypocrite au vu de ce que la religion catholique ne se pratique plus comme avant en France. En fait le dimanche n'est jamais qu'un jour de repos parmi les autres à l'heure actuelle.

 
 
 
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